Review

L’essai de la Suzuki Swift Hybrid, micro-hybridée en boîte CVT, par Miss Novichok !Environ 14 minutes de lecture

by 25 novembre 2022
Résumé
Marque et modèle

Suzuki Swift Hybrid

Prix de base

16 490 €

Prix du modèle essayé

21 000 €

Moteur

4 cylindres 1,2 l Dualjet Hybrid

Carburant

Essence

Puissance

83 ch

Couple

107 Nm

Boîte de vitesse

CVT (imitant aussi une boîte automatique à 7 rapports)

Transmission

Traction

0 à 100 kmm/h

12,2 secondes

Vitesse max

175 km/h

Longueur

3,85 m

Largeur

1,74 m

Hauteur

1,50 m

Empattement

2,45 m

Poids

925 kg

Réservoir

37 litres

Km parcourus

434 km

Conso moyenne constatée

5,7 l / 100 km

CO2

115 g

Puissance fiscale

4 CV

La Swift reste toujours présente au catalogue de Suzuki et nous allons l’essayer dans sa version classique, l’Hybrid de 83 chevaux avec la célèbre boîte CVT. Quand je dis « nous », c’est Miss Novichok et moi-même ! Pourquoi ? C’est elle qui vous le raconte.

Les plus spécialistes sauront faire la différence entre une boîte automatique et une boîte CVT. Pour autant, par facilité de compréhension, Miss Novichok parlera ici d’une boîte auto. On se retrouve donc en bas de page pour celles et ceux qui voudront en savoir davantage. Bonne lecture.

Comment en suis-je arrivée là ?

Je me revois encore au bord de la mer, à Saint-Cast-le-Guildo, main dans la main avec Novichock, cheveux aux vents, lunettes de soleil sur le nez et en bruit de fond, des mouettes (ou des goélands). Il y avait même la petite musique romantique comme dans les films ! (J’espère que vous visualisez bien la scène). Il me parlait de voitures (une fois de plus) et là, sans crier gare, il me dit : « mais pourquoi n’essaierais-tu pas une voiture pour en rédiger un essai sur Hoonited ? ».  La fameuse petite musique s’est arrêtée et je crois avoir bafouillé : « tu sais, moi les voitures… ». Lui : « oui mais je pourrais demander une citadine que tu aimes bien ! ».

Dans cette histoire, mon seul tort aura peut-être été de lui avoir dit que j’avais un bon niveau en français pendant ma scolarité. Et ça s’est retourné contre moi car il s’est empressé de me dire : « comme ça, tu pourras me montrer ta qualité d’écriture ». J’étais prise au piège comme lorsqu’un professeur nous disait « interro » alors que l’on n’avait rien révisé. Alors j’ai bredouillé un léger : « d’accord. »

Mon essai de la Suzuki Swift Hybrid

Me voilà donc à vous raconter mon expérience de quelques jours au volant de la Suzuki Swift Hybrid. Alors comme dit précédemment, les automobiles, ce n’est pas trop mon truc. Je ne demande pas grand-chose à une voiture : qu’elle soit un minimum jolie (car oui le physique, ça compte), qu’elle ait un minimum de puissance (pour les voies d’insertion surtout en côte) et un régulateur de vitesse. J’adore rouler avec, ça me permet notamment de ne pas stresser au passage des radars et surtout de ne pas faire un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Donc comme le dit Orelsan, ma partie sera simple et basique. Je ne vous parlerai pas de roulis, de couple, de newton-mètre, d’hybridation car bien que j’entende régulièrement tous les jours ces mots-là ; je ne les comprends toujours pas.

L’aspect et la vie à bord d’une Suzuki Swift Hybrid

Quand le premier modèle de Swift est sorti, il y a maintenant quelques années, je l’ai tout de suite bien aimé. La nouvelle version, un peu plus grosse, m’a moins plu dans un premier temps. Mais lorsque je suis rentrée vendredi soir et que j’ai vu cette Swift rouge avec des jantes de 16 pouces (en finition Pack Auto) garée devant chez moi, éclairée par les couleurs du soir, je dois dire qu’elle m’a tapé dans l’oeil, malgré son côté bicolore (en option à 850 €) que je n’aime pas trop d’habitude.

Lorsque je rentre à l’intérieur, ma première réflexion fut : pourquoi y a-t-il le logo Mercedes sur les sièges ? Je n’ai évidemment pas la réponse, mais il semblerait que ce logo corresponde à plusieurs constructeurs.

Sinon l’habitacle est plutôt spacieux pour une citadine, les plastiques et tissus sont de qualité correcte. Concernant le volant, il est agréable au toucher, mais il a trop de boutons à mon goût, trop d’info. J’aime bien quand c’est épuré. Alors oui, tous ces boutons ont bien une utilité (notamment le régulateur de vitesse) mais ça en fait trop, faut chercher pour trouver.

Les sièges sont confortables et enveloppants mais je pense que quelqu’un de plus grand et/ou de plus costaud peut vite se sentir à l’étroit. Ils sont chauffants, et là-dessus rien à dire car ils chauffent très bien et vite !! Juste dommage qu’il n’y ait qu’un seul niveau car on est vite obligé de l’éteindre, et après ça manque un peu.

Par contre pour le réglage des sièges, ça ne va pas du tout. Première fois que je m’installe, je cherche la molette pour descendre mon dossier et là, ni une ni deux, je me retrouve quasiment en position allongée. Ce n’est pas une molette à faire tourner mais une manette à relever qui n’est pas facile à doser.

L’habitabilité et les équipements

Le coffre de 265 litres s’avère très satisfaisant, malgré l’absence de lumière, et assez profond ce qui permet de pouvoir mettre plusieurs sacs de courses. Il a un bouton à côté du celui de l’ouverture qui permet de déverrouiller le véhicule, ce qui peut être pratique lorsque la clé se trouve dans son sac et qu’on est chargé.

Les trois sièges à l’arrière sont des vraies places, même pour des adultes d’1m85, sans gros tunnel de servitude pour celui au milieu.

La Swift possède une caméra de recul qui fait le job mais qui n’est pas extraordinaire (on voit le haut du coffre) du fait de sa mauvaise résolution. Peut-être aussi ai-je été habituée à voir des voitures avec des caméras 360° de compèt’ notamment comme l’Audi Q8 à 123 675 €. Les rétroviseurs sont rabattables via un bouton à l’intérieur de la voiture. Dommage que cela ne soit pas automatique à la fermeture des portes, mais il a le mérite d’être là. Une habitude à prendre, je pense. Oui, Novichok a l’angoisse des jantes, moi ce sont les rétros. Je les rabats toujours, manuellement.

Après avoir fait le tour de la voiture à plusieurs reprises, je crois que je préfère quand même le premier modèle, elle a un trop gros derrière à mon goût.

La conduite de la Suzuki Swift Hybrid

Je commence par rouler avec en ville, et là, je valide tout de suite ! C’est une boîte auto et j’adore les boîtes auto (je pourrais rajouter ça dans la liste de ce que je demande aux voitures, tiens !). En revanche, j’aurais apprécié que soit indiqué sur le levier de vitesse un affichage montrant le rapport engagé. Car c’est seulement noté sur le tableau de bord, mais lorsque nous manœuvrons, le volant cache l’info d’où l’intérêt pour moi que ce soit indiqué aux deux endroits.

Elle gueule et elle n’avance pas 

Sinon quand j’appuie sur la pédale, ça ne vient pas tout de suite mais après ça, elle accélère bien, ça ne me dérange pas. Elle est agréable à conduire, la puissance, la vitesse, rien à dire, tout me va. Mais (et oui il y a un mais) lorsque je m’aventure pour la première fois sur une voie rapide, c’est le cas de dire, c’est une aventure !! Elle gueule et elle n’avance pas ! Pouf, le soufflé retombe, moi qui pensais avoir trouvé ma future voiture…

Finalement après plusieurs jours de conduite, il s’avère qu’il ne faut pas appuyer trop fort sur la pédale d’accélération. En y allant petit à petit, la Swift suit le rythme et fait moins de bruit. Le soufflé remonte. Par contre sur les voies rapides, il y a quand même pas mal de bruits d’air. Le régulateur, tant apprécié, s’active facilement et fait le boulot que j’attends.

Je n’ai pas Android Auto sur ma voiture je n’ai pas voulu l’essayer avec cette Swift. Je me suis servie de la connexion Bluetooth. Elle se fait facilement et j’apprécie la qualité du son des enceintes.

Le prix de la Suzuki Swift Hybrid

Cette voiture coûte 21 000 €. Est-ce que je mettrais ce prix-là dans une Suzuki Swift Hybrid ? Mon problème : je trouve toutes les voitures (beaucoup) trop chères pour l’intérêt que j’en ai. Alors comme ça, je dirais non ! Mais je fais partie des personnes qui ont besoin d’une voiture au quotidien. Depuis quelques temps (merci Novichok), j’entends parler des gammes de prix des voitures neuves. Je me dis que celle-là est dans un bon rapport qualité/prix au vue de toutes ses prestations.

La consommation 

Je ne saurais pas trop quoi vous dire sur les consommations. Je n’ai jamais regardé les conso avant d’acheter une voiture. J’ai un diesel qui consomme 4,5 l / 100 km et j’ai découvert depuis la fameuse pénurie d’essence que c’était vraiment peu. Celle-là consomme 5,7 l / 100 km donc j’aurais tendance à dire que c’est beaucoup par rapport à la mienne. Mais il semblerait que ça reste tout à fait raisonnable. Je laisserai donc la parole à Novichok là-dessus.

Conclusion

Si l’utilisation de cette voiture se réalise essentiellement en ville, alors je vous la recommande. Son gabarit, son coffre, sa puissance (en appuyant tranquillement sur l’accélérateur et sans conduite sportive), cette Suzuki Swift est parfaite !

En bonus

Normalement, vous pouvez vous arrêtez à la lecture de Miss Novichok. Elle a dit (et bien dit) l’essentiel. Cependant, comme je suis casse-couilles exigeant, je vais me permettre de compléter avec mes éléments. Vous ne pensiez quand même pas que j’allais lui filer une belle Suzuki Swift Hybrid, comme ça, toute une semaine. En bons parents modernes, nous avons procédé à une garde alternée.

La Suzuki Swift Hybrid

La Suzuki Swift Hybrid se nomme ainsi sauf qu’il s’agit d’une micro-hybridation qui ne permet jamais d’être en 100 % électrique mais uniquement à descendre les consommations et les émissions de CO2 en aidant le moteur thermique.

La célèbre CVT

Justement, commençons par la boîte CVT. Continuously Variable Transmission, qu’on peut traduire du japonais de l’anglais par « transmission à variation continue ». On va faire simple comme @LeStagiaire me l’a expliqué. C’est une courroie qui passe la puissance sans rapport. Pour autant, cette boîte sait simuler (la coquine) des vitesses avec même des palettes au volant. L’expérience n’est pas probante.

Finalement, cette Swift se conduit presque comme une hybride rechargeable. Il faut doser son pied sur l’accélérateur dans un sens et dans l’autre. A l’instar d’un mode « brake » où le véhicule ralentit fortement à la décélération. On ne le dira jamais assez, la légèreté (925 kg), c’est bien. Surtout pour limiter l’inertie.

Le comportement routier

Malgré ses faméliques 83 chevaux, je n’ai jamais été en manque de puissance. Soit on roule progressivement, soit on fait hurler à la mort la CVT. Dans tous les cas, on atteint les vitesses nécessaires pour être en sécurité dans le trafic. De plus, en étant lancée, la Swift continue de tracer sa route vaillamment.

Comme évoqué, dès 90 km/h, les bruits d’air et surtout de roulement se font beaucoup trop présents. Toutefois, il apparait possible de les contrer en montant le son de l’autoradio. A ma grande surprise, il en donne pour son argent d’autant plus que ce n’est pas une option entre 750 et 1 250 € comme souvent pour des véhicules premium. Ici, la sono grimpe dans le classement des meilleures testées.  

Revenons à la conduite. Sur le réseau secondaire, on se surprend à cruiser avec facilité. La boîte devient lisse et le comportement plaisant. On notera cependant une direction bien légère et peu précise. Rien de bien méchant mais plutôt surprenant. Le châssis donne une impression de neutralité d’autant plus que je ne l’ai pas poussé.  

Les quelques défauts à mon niveau

Le petit écran central n’est pas des plus tactile et la connexion à Android Auto s’avère laborieuse avec une réussite aléatoire.

L’alerte anti-collision se déclenche tout le temps trop souvent. Cela en devient presque le principal défaut de cette Suzuki Swift Hybrid. Dès qu’on s’approche d’un véhicule à l’arrêt, ça bipe ! Le détecteur souhaite qu’on freine alors qu’il est largement possible d’arriver en décélérant uniquement. Heureusement, il est possible de couper ce système en maintenant un bouton enfoncé. Par contre, faut recommencer l’opération à chaque redémarrage du véhicule. Dans le même genre de désagrément, la Swift bipe un peu fort lors de son verrouillage mais au moins, elle ne klaxonne pas comme cette idiote de Classe C Break.

Les consommations (encore !) de la Suzuki Swift Hybrid

Angélik, une amie, roule avec ce même modèle (en gris triste et moche contrairement à ce « Burning Red » flamboyant) depuis 23 000 km en boîte manuelle. Sa consommation se situe à 5 l / 100 km avec une majorité de parcours urbains, ce qui me paraît complétement cohérent face aux 5,7 litres en CVT. A mon sens, avec une conduite éco-responsable, on peut largement descendre à 5,3 l / 100 km. Evidemment, on n’atteindra jamais les performances d’un diesel, moins gourmand et plus coupleux. Par contre, on aura encore le droit de rouler avec cette Swift à Paris dès 2024.

Seconde conclusion

Pour 21 000 €, vous avez une bagnole jolie et cohérente. La seule question à se poser est de choisir entre la boîte manuelle et la CVT. Comme je suis sympa, je vais vous aider. Si vos trajets annuels se composent à plus de 70 % d’urbain et de péri-urbain, vous prenez la CVT sans réfléchir une seconde. Si vous parcourez régulièrement des voies rapides, il faudra passer sur la manuelle pour plus d’agrément. Et enfin, si vous voulez une bagnole jolie, cohérente et joueuse, vous prenez la Suzuki Swift Sport.

Toutes les photos de la Suzuki Swift Hybrid

On aime

+ La CVT en ville.
+ La jolie ligne (surtout en bicolore).
+ Plaisante à rouler.

On aime moins

- La CVT sur voies rapides.
- Les bruits d’air et de roulement dès 90 km/h.
- L’alerte anti-collision (beaucoup) trop sensible.

L'avis de l'équipe Hoonited
La note de l'équipe Hoonited
La note du public
Rate Here
Couleur
8.0
8.5
Extérieur
8.0
8.3
Jantes
8.0
7.6
Intérieur
8.0
6.3
Performances
7.0
6.5
Châssis
7.0
8.0
Prix
9.0
8.9
Assumerais-je de rouler avec ça ?
9.0
6.5
8.0
La note de l'équipe Hoonited
7.6
La note du public
5 ratings
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Novichok
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