Le Jeep Avenger 4xe dispose d’une transmission intégrale et nous avons pu le tester lors d’une journée Jeep Academy avec un terrain spécifiquement prévu pour le tout-terrain.

Marque et modèle | Jeep Avenger |
Version/finition | 4xe / Overland |
Prix du modèle essayé | 36 050 € |
Kilomètres parcourus | 60 km |
Consommation constatée | 10,6 l/100 km (en mode 4×4) |
Type de moteur | 3 cylindres 1,2 l et 2 moteurs électriques de 29 ch chacun |
Puissance | 145 ch (ex 136 ch) |
Couple | 230 Nm |
Boîte de vitesses | Automatique à 6 rapports |
Transmission | Traction |
Poids à vide | 1 455 kg |
Accélération (0 à 100 km/h) | 9,5 s |
Vitesse maximale | 194 km/h |
La fiche technique complète (bientôt) |
Le contexte de l’essai
L’équipe Hoonited avait déjà été invitée en 2023 par Jeep pour essayer la version électrifiée de l’Avenger. À l’époque, une partie de l’essai réalisé par Olivier se déroulait dans les chemins aux alentours de Reims, à l’est de Paris. En 2025, nous prenons le volant d’une nouvelle version 4×4 dans le domaine de Forest-Hill, en plein cœur du Vexin, dans l’ouest francilien. Cette ancienne exploitation agricole de 200 hectares (« Vous savez déjà ce que ça fait un hectare, Larmina ? » Pas moi) est devenue un site accueillant des sessions tout-terrain dont notamment la Jeep Academy. Un programme permettant aux possesseurs de gros 4×4 de s’essayer au franchissement durant une journée. Ce qui fut également notre cas avec @LeStagiaire. Donc il s’agit d’un essai particulier (et non-exhaustif) avec seulement 60 km au compteur entre les ornières, les carrières, les champs et un peu de bitume.

La motorisation hybride du Jeep Avenger 4xe
On commence par la motorisation. Du très classique de chez Stellantis avec le 3 cylindres 1,2 l PureTech hybridé de 136 ch 145 ch . Oui les dénominations et les puissances changent mais ce sont les mêmes moteurs. Moteur récemment découvert sur la Citroën C4 avec des nombreuses critiques négatives à son sujet. Particulièrement sur les vibrations du moteur thermique et les sifflements du moteur électrique.


J’ai dû demander à Jeep France comment l’agrément pouvait être aussi différent. Car l’Avenger ne souffre d’aucun problème à ce niveau et il est fort à parier qu’un travail spécifique d’insonorisation s’est effectué durant l’assemblage. Une réussite car on pourrait croire à un 4 cylindres. Cependant, on reste toujours assez léger sur le couple avec seulement 230 Nm et le 0 à 100 km/h perd plus d’une seconde avec la transmission intégrale et le poids de 1 455 kg pour s’établir en 9,5 secondes. Sur route, le mode Sport permet de donner un peu plus de réactivité. On va voir que la puissance est largement suffisante pour les terrains escarpés.


Le tout-terrain en Jeep Avenger 4xe
Pour transformer l’Avenger en 4xe, un second moteur électrique se situe sur l’essieu arrière, d’une simple puissance de 29 ch, comme celui à l’avant (pour aider à faible allure) et qui lui sert de générateur. Autrement, pour les caractéristiques de franchisseur, voici les données à retenir :
– angle d’attaque de 22°,
– angle d’inclinaison de 21°,
– garde au sol de 21 cm (avec le bec d’un canard sur la calandre pour l’indiquer),
– angle de fuite de 35°,
– franchissement de gués de 40 cm.
Je crois que l’expérience de la matinée a démontré la réalité de ces chiffres avec des photos reflétant plutôt bien les sensations du conducteur. Grâce à des moniteurs placés à l’extérieur et des talkies pour nous guider, on a pu apprécier cette session 4×4, la plus engagée pour ma part. En effet, le séjour dans le Jura en Dacia Duster 2024 m’avait semblé trop facile et les fins d’année dans l’Yonne avec Jimny, Duster diesel et D-Max trop boisées sans franchissement comme chez Forest-Hill.


Là j’avais l’épaule gauche collée à la fenêtre puis je voyais uniquement le ciel ou je basculais en diagonale. Jamais à plus de 5 km/h mais toujours avec un élan franc ou en maintenant le pied sur le frein. D’ailleurs, dans une utilisation classique, on retrouve la même galère de pédale (comme en C4) avec un mouvement engendrant de la mollesse et une difficulté à la doser. Autrement, on grimpe sur des pentes à 32 % sans problème (et jusqu’à 40 % sur le gravier), d’autant plus que les pistes étaient principalement sèches. On a quand même passé nos roues (et plus si affinités) dans la boue. Le bilan 4×4 s’avère impressionnant pour son gabarit relativement compact. Puis on profite d’une belle polyvalence finalement.



L’usage plus classique
Cet Avenger 4xe à l’essai était équipé en pneus 4 saisons. Plus adaptés pour passer en mode Mud/Snow (boue/neige pour les moins anglophiles/phones d’entre vous) mais bien plus bruyants sur le bitume. Avec une conduite dynamique, le châssis prend le pas sur les pneumatiques et démontre encore des qualités étonnantes. J’ai parfois cru percevoir du roulis mais c’est surtout l’absence de maintien latéral des sièges qui donnent cette sensation.

La boite EAT6 démontre la même feignantise qu’habituellement et la direction une relative imprécision. On regrette que l’insonorisation se dégrade fortement dès 90 km/h avec des bruits d’air trop présents. Les suspensions sont bien calibrées avec du confort et une légère fermeté pour rappeler l’architecture équilibrée. La consommation à 10,6 l/100 km sur les 60 km de la journée ne peut valoir d’indicateur fiable surtout que j’ai passé beaucoup trop de temps en glisse sur une colline d’herbe et de foin.


La vie à bord et le physique
Il a une bonne tronche cet Avenger. Même en gris (Storm à 1 300 € avec le toit noir) et même en noir (Volcano à 750 €). C’est dire. Evidemment, le jaune et le rouge ont mes préférences mais qu’importe la configuration, on oublie rapidement qu’il s’agit d’un Peugeot 2008. Tout comme pour le franchissement, Jeep a réussi son pari en donnant une personnalité à son SUV compact. Je reste plus réservé pour son habitacle qui se différencie peu des autres modèles Stellantis.


Déjà par les mêmes difficultés à se connecter à Android Auto et surtout pour la coupure obligeant à tout recommencer. Puis ensuite par un écran de 10,25 pouces aux graphismes et à la caméra de recul avec une trop faible résolution. On apprécie tout de même les touches physiques pour la climatisation et la touche raccourci pour couper les ADAS de merde. La sono est basique. Les places arrière offrent plus d’espace que dans un Junior (c’est facile) bien que la place du milieu pourrait être condamnée tant elle est restreinte. Le coffre de 325 litres garantit un service minimum. Avec un diamètre de braquage de 10,4 m, les manœuvres se réalisent facilement. Dans cette finition Overland à 36 050 €, les matériaux restent majoritairement plastiques mais le prix ne me paraît pas du tout déconnant pour les prestations proposées.






En conclusion
Jeep surprend en transformant un SUV compact des villes par un 4×4 des champs. L’Avenger 4xe pourra aussi s’utiliser à la montagne avec des pneus adaptés (au risque d’être bruyants) et même pour des sessions de franchissement avec des qualités de tout-terrain indéniables. Son allure correspond bien à la promesse au volant. On apprécie aussi les réglages des suspensions et même l’insonorisation réussie du 3 cylindres. Toutefois, les bruits d’air se font trop entendre dès 90 km/h et la pédale de frein manque de consistance. La direction floue complète les critiques mais elles demeurent acceptables au vu de la polyvalence et du prix proposé pour la catégorie.

Toutes les photos du Jeep Avenger 4xe



































