Le Mans Classic 2025 bat un nouveau record de fréquentation avec 238 000 spectateurs. Toutefois, est-ce que le « trop » est l’ennemi du beau ?

Le Mans Classic
Pour rappeler le contexte, Le Mans Classic propose un rassemblement sur le circuit des 24h avec des courses d’anciennes participantes. En chiffres, ça donne 3 jours de compétition pour 800 bagnoles réparties par tranches d’âges de 6 plateaux. En complément, 220 clubs internationaux (dont probablement 90 % de britanniques) se répartissent autour du Bugatti (le petit tracé) pour exposer 9 200 modèles. Durant 4 jours, une foule de 238 000 personnes a parcouru des dizaines de kilomètres pour admirer des automobiles exceptionnelles. Finalement, est-ce vraiment exceptionnel quand c’est du déjà-vu ?




La comparaison entre 2023 et 2025
En 2023, je découvrais pour la première fois Le Mans Classic. Une énorme claque dès l’entrée avec des véhicules partout et tous plus incroyables les uns que les autres. J’étais un gamin à m’émerveiller devant des vieilles Ferrari, des Lola méconnues, des multiples Groupe C, de nombreuses McLaren, des prototypes étonnants, des Lamborghini fantastiques et beaucoup de Porsche 911. Sans mentionner toutes les autres. Avec du bruit et des flammes.




En 2025, je reviens (avec le même enthousiasme ?) en arrivant le vendredi midi. Je récupère mon accréditation mais sans la même ferveur en croisant quelques bolides dans les rues. Puis là où les pelouses étaient pleines précédemment, l’ambiance ressemble à un lendemain de fête. Alors que ce n’est que le début, normalement. Je me dirige vers les paddocks et me rends compte instantanément que j’ai déjà vu les voitures en compétition. Forcément, ce sont les mêmes, années après années, car on ne sort pas facilement de son chapeau de nouvelles 2002 Turbo et autres GT40. Puis surtout, c’est le même promoteur : Peter Auto. De fait, on retrouve un catalogue inchangé. Comme aussi celui du Tour Auto. De façon plus générale, je crois que je sature des rassemblements de bagnoles. Dans une version plus littéraire, je souffre du syndrome de Stendhal.




Le Mans Classic 2025 : le syndrome de Stendhal
J’en fais des caisses (jeu de mots par rapport au sujet de l’article) avec mes troubles psychosomatiques car je n’ai pas réellement été pris de vertiges ou de suffocations devant tant de beautés. Il s’agit sûrement de lassitude. Peut-être que je ne suis pas assez passionné par les courses automobiles ou peut-être qu’après aussi 4 éditions de Rétromobile et encore plus de visites à l’autodrome de Linas-Montlhéry, j’ai atteint mon quota. D’ailleurs, je le disais déjà pour le salon 2023 avec ce titre annonciateur : « trop de beauté tue la beauté ? ».



Le rabat-joie de service
Si j’avais bien accès à la salle presse, je ne pouvais pas me poser en tribunes. Celles-ci étant réservées aux clients, enfin aux visiteurs ayant payé ce droit, bien que majoritairement vides. Donc j’ai principalement observé les séances de qualifications derrière une vitre ou des grillages.
En effet, en dehors des gradins, les emplacements avec une bonne visibilité sont limités. On comprend bien que la sécurité de tous doit prédominer mais ça gâche un peu l’expérience. Sauf à venir le samedi à 8h quand les contrôles ne sont pas encore en place :
Par ailleurs, je n’ai pas trouvé le rythme aussi élevé que précédemment. C’est aussi un ressenti partagé par d’autres copains.
Les copains et mon meilleur ami
Le Mans Classic 2025 devient un lieu central (ou presque) pour retrouver les copains de Twitter dont Dave, Guillaume et Boris cette année. L’occasion de partager des bières transportées dans une glacière en S-Cross. Suzuki qui m’a également servi d’hébergement par son coffre malheureusement non plat avec les sièges rabaissés. J’avais pensé me trouver un essai spécifiquement adapté avec une solution pour dormir confortablement mais ça n’a pas pu se goupiller comme je l’avais espéré. En quittant mes camarades d’aventures motorisées, j’allais me rendre de l’autre côté du circuit quand j’ai aperçu, complètement par hasard, mon meilleur ami dans une guérite.



Enfin, peut-on vraiment parler d’un meilleur ami quand celui-ci ne vous dit pas qu’il travaille au Mans Classic pour la première fois ? Si vous avez lu (attentivement) l’essai du BMW XM, vous savez qu’il est coordinateur sécurité dans l’évènementiel. En l’espèce, il avait 70 agents sous sa responsabilité durant ce week-end prolongé de festivités. Après l’avoir insulté copieusement sur son manque de communication, on a pu dîner le vendredi et déjeuner le samedi ensemble. J’étais un peu jaloux de son badge indiquant l’entièreté des numéros permettant d’accéder à toutes les zones possibles quand je n’en avais que 2 sur le mien. Pour autant, lors de cette 12e édition, j’ai tout de même marché 27 km en 29h sur place dont 3h à (mal) dormir pour publier 380 photos (contre 580 ! en 2023) à retrouver ici avec #LeMansClassic2025.


Le Mans Classic 2025 : sa conclusion
Contrairement au sexe, Le Mans Classic, c’est mieux la première fois. Donc si vous êtes vierge à ce niveau-là, cela reste un évènement époustouflant par sa taille et sa qualité. D’autant plus que Peter Auto a annoncé un rendez-vous dorénavant annuel en alternance avec Le Mans Classic Héritage (1923 – 1975) et Le Mans Classic Legend (1976 – 2015). Pour ma part, je vais pratiquer un peu d’abstinence. Et pour vous, sortez couvert (des oreilles).
Quelques photos Le Mans Classic 2025

















































