Dans cette version 223 xDrive, la BMW Série 2 Gran Coupé dispose de 218 ch et d’un agrément bourgeois entre puissance pertinente et physique statutaire.

| Marque et modèle | BMW Série 2 Gran Coupé |
| Version/finition | 223 xDrive |
| Prix du modèle essayé | 67 626 € |
| Kilomètres parcourus | 354 km |
| Consommation constatée | 7 l/100 km |
| Type de moteur | 4 cylindres 2 l |
| Puissance | 218 ch |
| Couple | 360 Nm |
| Boîte de vitesses | Automatique à 7 rapports (DKG7) |
| Transmission | Intégrale |
| Poids à vide | 1 565 kg |
| Accélération (0 à 100 km/h) | 6,4 s |
| Vitesse maximale | 250 km/h |
Le contexte de l’essai
Habituellement, chez le premium allemand, les automobiles se croisent en noir ou en gris. C’est malheureux car les constructeurs ont souvent une belle couleur au catalogue. D’où ma demande à BMW France : une berline avec une configuration vive. Je n’ai pas été déçu avec cette proposition de 223 xDrive Gran Coupé en Fire Red (à 990 €). Un rouge classe dans toutes les circonstances. Au point de me faire apprécier le physique de cette Bavaroise. Sachant que je suis plutôt fâché avec leur design depuis quelques années.

Le physique statutaire de la BMW Série 2 Gran Coupé
Le summum de la disgrâce revient au XM (que j’avais adoré conduire). Finalement, on retrouve aussi une calandre lumineuse sur la Série 2 Gran Coupé et je dois le confesser ici, j’ai bien aimé… Je ne sais pas si on doit mettre cela sur le compte de la fatigue hivernale ou/et du fait de mes goûts de footballeur professionnel mais j’ai dû me sentir comme un nouveau riche avec cette BMW. Notamment avec les « M » illuminés sur le haut des sièges lorsqu’on s’approche de la voiture. Même le becquet arrière me plaît. Les jantes style 975M de 18 pouces sont mises en valeur avec les étriers rouges.



Le bon moteur, la bonne puissance
Sans grande surprise, BMW conserve encore et toujours son titre de meilleur motoriste du monde. Cette 223 offre un 4 cylindres 2 litres de 218 ch. Un moteur pertinent pour sa puissance et surtout la fluidité qu’il apporte à la conduite. Avec 360 Nm, on a du couple à disposition même si l’on regrette toujours les quelques lenteurs de la boîte automatique. Malgré le double embrayage, cette DKG7 ne comprend pas toujours quand on met pied dedans. Avantageusement, les palettes au volant compensent avec des rapports qui passent rapidement manuellement.
En mode sport et avec la transmission intégrale (sans jamais de problème de motricité, même sur le mouillé), on atteint 100 km/h en 6,4 secondes soit le même temps qu’une Octavia RS. Cependant, on parlera plus d’agrément et de confort que de dynamisme et de sportivité. Étonnamment, les suspensions s’orientent vers un paramétrage souple et non raide comme à l’accoutumée. On observe des mouvements de caisse lors des transferts de masse (1 565 kg) et on devine qu’elle ne convient pas à cet usage.


L’hybridation légère et les consommations
En complément du moteur thermique, la BMW Série 2 Gran Coupé se dote d’une hybridation légère 48V qui soutient le 4 cylindres particulièrement pour les phases de (re)démarrage. On perçoit aussi cet apport à la décélération avec une récupération d’énergie proche d’un mode Brake. Cela apporte encore plus de douceur en ville. Evidemment, les consommations en bénéficient aussi avec une moyenne à 7 l/100 km après 354 bornes dont une majorité en milieu urbain. Avec son réservoir de 49 litres, on obtient 700 km d’autonomie dans ces conditions.


Le manque d’habitabilité de la BMW Série 2 Gran Coupé
Nous sommes très bien installés dans une BMW Série 2 Gran Coupé. Le « nous » pour les places à l’avant avec des sièges enveloppants et des liserés aux couleurs M sur les ceintures de sécurité, un classique toujours aussi efficace. Car pour l’arrière, c’est limite ridicule. Pas d’espace du tout au milieu avec le tunnel central et le crâne des personnes de plus d’1,80 m touchera le toit, forcément avec cette ligne coupée. On imagine une voiture pour des pré-retraités avec parfois les petits-enfants le week-end.




Sûrement pas pour des vacances vu la taille du coffre de seulement 360 litres alors que la voiture mesure 4,55 m. Du fait de l’absence de hayon, l’accès se complique aussi si on veut ramener un fauteuil Ikea et se rendre à la déchetterie. Déjà j’ai bien cru ne pas réussir à rabattre les sièges car les manettes se situent à l’entrée du coffre et non en proximité des appui-têtes. Ensuite, les ouvertures de l’ensemble des portes marquent un cruel manque d’habitabilité pour la catégorie.




La vie à bord de la BMW Série 2 Gran Coupé
En revenant au volant, on reprend plaisir avec une excellente position pour rouler longtemps. On apprécie l’insonorisation contre les bruits d’air sur autoroute. Les trains roulants se font entendre seulement lorsque la chaussée n’est pas de qualité. L’habitacle pourrait paraître austère mais les quelques effets de lumière changent la donne. Tout comme les matériaux peu avenants au premier regard et pourtant qualitatifs au toucher. Toutefois, on note quelques bruits de mobilier aléatoires, du côté passager. Malgré les 16 830 € d’options et le prix final à 67 626 €, nous ne disposons pas d’un volant chauffant. Cette petite mesquinerie à ce tarif me rappelle l’entrée de gamme de l’i4.

Pour les fidèles BMistes, on conserve les parfaites aides à la conduite avec un régulateur adaptatif toujours aussi épatant et une désactivation de l’alerte de survitesse par un appui long sur un bouton du volant (doté aussi d’un bouton mute). L’écran de 10,7 pouces fourmille d’icônes et heureusement on peut retrouver les dernières utilisées dans un dossier spécifique. Les compteurs donnent une meilleure impression de lisibilité. La Hi-Fi Harman Kardon répond aux attentes contrairement à Android Auto avec ses micro-coupures de son. La caméra 360 brille par ses performances.






En conclusion
La BMW Série 2 Gran Coupé 223 xDrive offre une conduite bourgeoise avec un agrément indéniable grâce à son moteur et son confort pour le conducteur et le passager. Toutefois, pour une berline (même coupée), son manque d’habitabilité aux places arrière et dans le coffre limite son usage. On note aussi des restrictions du châssis engendrant une perte de dynamisme. Les tarifs des options et le design à la calandre lumineuse rappellent le positionnement statutaire de cette automobile allemande.

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